Pourquoi les gens sont-ils riches à Aix-en-Provence ?

Aix-en-Provence, perle de la Provence, évoque spontanément des images de platanes centenaires, de fontaines murmurantes, de ruelles chargées d'histoire et d'une lumière si particulière qu'elle a inspiré d'innombrables artistes dont le plus célèbre est Paul Cézanne. Au-delà de cette carte postale idyllique, la ville est également réputée pour son niveau de vie élevé et la présence d'une population manifestement aisée. Mais pourquoi, précisément, les gens sont-ils riches à Aix-en-Provence ? Cette question, qui transcende la simple observation, invite à une analyse multifactorielle, mêlant histoire, économie, attractivité et un certain art de vivre. Pour mieux saisir les spécificités aixoises, nous allons éclairer cette richesse avec les données statistiques de l'INSEE et, au fil de l'article, la mettre en perspective par des comparaisons régulières avec sa grande sœur et voisine, Marseille.

Aix-en-Provence, une ville de riches ?

Un héritage historique et culturel comme fondement de l'attractivité

L'une des premières raisons de la concentration de richesses à Aix-en-Provence réside dans son histoire et son patrimoine. Ancienne capitale de la Provence, la ville a toujours joui d'un statut privilégié. Dès le Moyen Âge, elle fut un centre politique, religieux et intellectuel majeur, attirant des familles nobles, des universitaires, des artistes et des commerçants prospères. Les hôtels particuliers du Cours Mirabeau et du quartier Mazarin, témoins de cette opulence passée, continuent d'exercer une fascination. Cette histoire contraste fortement avec celle de Marseille, ville portuaire par excellence, dont la richesse s'est bâtie sur le commerce et les échanges maritimes, drainant une population plus hétéroclite, souvent issue de l'immigration et travaillant dans des secteurs industriels et logistiques. Tandis qu'Aix cultivait sa grandeur académique et aristocratique, Marseille affirmait sa dimension populaire et cosmopolite.

Aujourd'hui, cette richesse historique et culturelle aixoise se traduit par une qualité de vie exceptionnelle. Les musées, les théâtres, les festivals (notamment le Festival International d'Art Lyrique), les galeries d'art et les boutiques de luxe contribuent à un environnement stimulant et raffiné, recherché par une clientèle aisée. La beauté architecturale de la ville, son entretien méticuleux et son ambiance paisible offrent un cadre de vie prisé, que l'on paie volontiers au prix fort. Les prix immobiliers, parmi les plus élevés de France hors région parisienne, en sont une illustration flagrante. Posséder une propriété à Aix n'est pas seulement un investissement, c'est aussi l'acquisition d'un statut et l'accès à un certain mode de vie. À Marseille, bien que l'offre culturelle et patrimoniale soit immense, elle est plus diffuse, moins concentrée dans un "centre historique" aussi préservé et homogène qu'à Aix. Le centre-ville marseillais, plus dense et éclectique, reflète une histoire plus industrielle et populaire, avec des quartiers aux typologies de logements et aux niveaux de prix très variés.

Une économie diversifiée et résiliente

Contrairement à certaines idées reçues, la richesse d'Aix-en-Provence ne repose pas uniquement sur le tourisme et les rentiers. La ville bénéficie d'une économie diversifiée et dynamique qui attire et retient les talents et les capitaux. Les données de l'INSEE confirment cette vitalité économique.

En 2021, la commune d'Aix-en-Provence comptait 147 478 habitants. La population a connu une croissance annuelle moyenne de 0,6% entre 2015 et 2021, témoignant de son attractivité démographique. Cette croissance est en partie due à un solde migratoire positif (0,3% en moyenne annuelle sur la même période), suggérant que la ville attire plus de personnes qu'elle n'en perd, y compris des individus et des familles à la recherche d'un cadre de vie de qualité.

En comparaison, Marseille, avec ses 873 076 habitants en 2021, est la deuxième ville de France par sa population. Sa croissance démographique a été légèrement supérieure à celle d'Aix sur la même période (0,8% en moyenne annuelle entre 2015 et 2021), en partie grâce à un solde naturel plus dynamique. Cependant, le profil des nouveaux arrivants et la structure de son économie sont très différents.

• Le secteur tertiaire supérieur et la recherche : Aix est un pôle universitaire et de recherche de premier plan, notamment avec l'Université d'Aix-Marseille, la plus grande université de France. Cette concentration de savoir attire des professeurs, des chercheurs, des professionnels de la santé et des consultants hautement qualifiés, dont les revenus sont généralement confortables. Selon l'INSEE, en 2022, les "activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien" représentaient la plus grande part des établissements économiquement actifs à Aix-en-Provence, avec 25,4% des 23 650 établissements recensés. Cette prépondérance du tertiaire à forte valeur ajoutée est un indicateur clé de la richesse de la ville. L'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale représentent également une part significative (16,4%), soulignant la présence d'un important bassin d'emplois qualifiés. À Marseille, le secteur tertiaire est également prédominant, mais sa composition est différente. La ville abrite un très grand nombre d'entreprises de services, mais aussi un secteur portuaire et logistique majeur. Le Grand Port Maritime de Marseille-Fos est le premier port de France, générant une multitude d'emplois, certains très qualifiés, d'autres moins. Marseille est le siège de nombreuses entreprises de transport, de commerce international et d'industries liées à la mer. La part des "activités spécialisées, scientifiques et techniques" est également importante à Marseille, mais elle est diluée dans une économie de plus grande échelle et plus diversifiée.
• Les industries de pointe et l'emploi : Bien que moins visibles que le tourisme, la région aixoise a développé des filières d'excellence dans des domaines tels que l'aéronautique, l'énergie, l'environnement et le numérique. Le pôle d'activités des Milles, par exemple, abrite de nombreuses entreprises performantes, créant des emplois à forte valeur ajoutée. Ces entreprises attirent des cadres supérieurs, des ingénieurs et des dirigeants qui choisissent de s'installer à Aix pour son cadre de vie tout en étant proches de leur lieu de travail. Aix-en-Provence a vu son nombre total d'emplois progresser de 2,4% en moyenne annuelle entre 2015 et 2021. D'après l'Insee, cette croissance de l'emploi est significativement supérieure à la moyenne nationale. Cette dynamique de l'emploi est un moteur essentiel de l'attraction des populations aisées. Marseille, de son côté, est un bassin d'emploi beaucoup plus vaste. En 2021, la commune de Marseille comptait 408 812 emplois, soit plus de quatre fois ceux d'Aix (100 848 emplois en 2021). La croissance annuelle moyenne de l'emploi à Marseille était de 1,1% entre 2015 et 2021, moins rapide qu'à Aix, mais sur un volume bien plus important. Les secteurs de l'industrie manufacturière et de la construction sont plus représentés à Marseille en termes de volume d'emplois, reflétant une base économique plus diversifiée et incluant des emplois moins qualifiés, ce qui se répercute sur le niveau de vie moyen et la richesse des habitants.
• Le tourisme de luxe et l'hôtellerie-restauration haut de gamme : Indéniablement, le tourisme joue un rôle crucial à Aix. La ville attire une clientèle internationale et nationale aisée, friande de culture, de gastronomie et de "l'art de vivre à la provençale". Cette demande a stimulé le développement d'hôtels de luxe, de restaurants étoilés, de boutiques de créateurs et de services haut de gamme, générant des emplois et des revenus significatifs pour les propriétaires et les employés de ces établissements. Le secteur du "Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration" représente 21,6% des établissements économiquement actifs à Aix, soulignant l'importance de ces activités pour l'économie locale. Marseille est également une destination touristique majeure, mais son offre est plus variée, allant du tourisme de croisière de masse aux hôtels de luxe sur le Vieux-Port ou le littoral. Le volume de touristes y est bien plus élevé, mais la répartition des retombées économiques est plus large et moins concentrée sur le haut de gamme exclusif que l'on retrouve à Aix.
• L'agriculture de niche et les produits de qualité : La campagne aixoise, avec ses vignobles renommés (AOC Coteaux d'Aix-en-Provence), ses oliveraies et ses exploitations agricoles produisant des produits de haute qualité, participe également à l'économie locale. Bien que le secteur agricole ne représente pas la majorité des richesses (0,7% des établissements actifs), il contribue à l'image de marque de la région et attire une clientèle soucieuse de produits locaux et biologiques, souvent prête à payer un prix premium. Marseille, en tant que grande métropole, n'a pas d'activité agricole significative sur son territoire communal.

Le portrait des revenus et de l'habitat : un contraste frappant entre Aix et Marseille

Les statistiques de l'INSEE sur les revenus des ménages révèlent un contraste frappant et confirment le profil aisé d'Aix-en-Provence par rapport à Marseille. En 2021, le revenu disponible médian par unité de consommation s'élevait à 25 810 euros à Aix-en-Provence. Ce chiffre, déjà bon, est à comparer avec le revenu disponible médian par unité de consommation à Marseille, qui était de 21 000 euros la même année. L'écart de près de 5 000 euros par unité de consommation souligne une différence significative dans le niveau de vie global des habitants.

Ce qui est particulièrement révélateur de la richesse est le fait que 61% des ménages fiscaux à Aix-en-Provence étaient imposés en 2021, un pourcentage significativement plus élevé que la moyenne nationale. À Marseille, ce taux chute à 48,9%. Cela indique une proportion beaucoup plus importante de revenus élevés et de foyers aisés à Aix-en-Provence. Le taux de pauvreté, bien qu'existant (15% en 2021 à Aix), est à mettre en regard avec celui de Marseille, qui atteignait 21,7% en 2021. Cette différence de plus de 6 points de pourcentage illustre l'existence d'inégalités sociales plus marquées dans la cité phocéenne, où des poches de grande précarité coexistent avec des quartiers très aisés, tandis qu'Aix-en-Provence présente une homogénéité sociale relative vers le haut de l'échelle des revenus.

En ce qui concerne le logement, Aix-en-Provence se distingue également. En 2021, sur un total de 88 035 logements, 84,5% étaient des résidences principales. La part des ménages propriétaires de leur résidence principale n'était que de 38,6%. Ce chiffre, inférieur à la moyenne nationale, s'explique par le coût très élevé de l'immobilier, qui pousse de nombreux ménages, même aisés, vers la location. Cependant, cette proportion de propriétaires, bien que numériquement plus faible, concerne des biens de très grande valeur. La part des résidences secondaires (6,6%) est également notable, signe de l'attractivité touristique et de l'investissement de personnes extérieures à la ville. À Marseille, la situation est différente. Sur 450 673 logements en 2021, 91,4% étaient des résidences principales. La proportion de propriétaires y est plus élevée qu'à Aix, atteignant 44,4%. Cela peut s'expliquer par une plus grande diversité de l'offre immobilière, avec des prix plus accessibles dans de nombreux quartiers, permettant à une plus grande part de la population d'accéder à la propriété. Cependant, cela ne signifie pas que les biens sont de valeur comparable à ceux d'Aix en moyenne. Les résidences secondaires ne représentent que 2,6% du parc à Marseille, bien moins qu'à Aix, renforçant l'idée d'une ville de résidence principale par opposition à une destination de villégiature privilégiée pour l'investissement secondaire.

L'attractivité d'Aix-en-Provence sur les cadres et les retraités aisés

Aix-en-Provence exerce une attraction particulière sur deux catégories de population aux revenus souvent élevés : les cadres supérieurs et les retraités aisés. L'INSEE fournit des données précieuses sur la structure socio-professionnelle de la population active, qui corroborent cette observation.

À Aix-en-Provence, la prépondérance du secteur tertiaire supérieur, implique une forte concentration de cadres, de professions intellectuelles supérieures et d'ingénieurs. Les cadres et professions intellectuelles supérieures représentaient 27,2% des emplois à Aix-en-Provence en 2021. Cette part est exceptionnellement élevée et bien au-dessus de la moyenne nationale. Ces catégories socio-professionnelles sont par définition associées à des revenus élevés. De nombreux cadres choisissent Aix pour son cadre de vie idéal, son équilibre entre une vie professionnelle exigeante et un environnement propice à l'épanouissement personnel et familial. La proximité de l'aéroport Marseille Provence et des gares TGV facilite les déplacements professionnels, rendant la ville accessible aux décideurs et aux entrepreneurs.

À Marseille, la structure socio-professionnelle est plus diversifiée, reflétant la taille et la complexité de sa population active. En 2021, les cadres et professions intellectuelles supérieures représentaient 20,4% des emplois à Marseille, un chiffre respectable mais nettement inférieur à celui d'Aix. En revanche, les catégories des employés et des ouvriers sont proportionnellement plus importantes à Marseille. Cette différence dans la répartition des catégories socio-professionnelles est un facteur déterminant dans l'écart de revenus médians entre les deux villes. Aix-en-Provence attire et retient une élite professionnelle, tandis que Marseille est un creuset social plus large.

Quant aux retraités aisés, la structure par âge de la population d'Aix-en-Provence montre une part significative des personnes âgées. En 2021, les 60-74 ans représentaient 16,3% de la population aixoise, et les 75 ans ou plus, 10,1%. Cela témoigne d'une population vieillissante, mais souvent aisée. La douceur de vivre provençale, le climat ensoleillé, l'offre culturelle riche, la qualité des services de santé et la sécurité de la ville sont autant d'atouts qui les incitent à s'y installer. Ces retraités contribuent de manière significative à l'économie locale par leurs dépenses de consommation, leurs investissements immobiliers et leur participation à la vie associative et culturelle. Beaucoup vendent des biens immobiliers dans des régions plus chères (Paris, Côte d'Azur) pour acquérir des propriétés à Aix, augmentant ainsi le pouvoir d'achat local. Marseille présente une structure d'âge légèrement différente. Les 60-74 ans représentent 14,3% de sa population et les 75 ans ou plus, 8,6%. Si Marseille attire également des retraités, la perception de la qualité de vie, de la sécurité et de la tranquillité urbaine peut orienter les retraités les plus aisés vers des villes comme Aix, plus petites et réputées pour leur cadre de vie privilégié.

Un effet boule de neige et un cercle vertueux renforcés

La concentration de richesses à Aix-en-Provence peut être analysée comme un cercle vertueux, dont les données de l'INSEE renforcent la compréhension. L'arrivée de populations aisées, attestée par le solde migratoire positif et la part élevée de ménages imposés, entraîne une augmentation de la demande de biens et services haut de gamme. Cette demande stimule à son tour la création d'entreprises et d'emplois qualifiés dans le secteur des services, comme en témoignent les 8 526 établissements actifs en 2022 et la croissance de l'emploi de 2,4% en moyenne annuelle entre 2015 et 2021. Cette dynamique attire à son tour d'autres individus et entreprises prospères, renforçant le positionnement d'Aix comme une ville de choix pour ceux qui cherchent la réussite et un mode de vie privilégié.

À Marseille, ce cercle vertueux est plus complexe et moins uniforme. La taille de la ville génère une dynamique économique par son volume, mais les inégalités de revenus sont plus prononcées. Alors qu'Aix attire une richesse concentrée, Marseille doit gérer un développement plus disparate, où les secteurs d'activité et les profils socio-économiques sont plus variés. La réputation de la ville, forgée au fil des siècles, est un atout marketing inestimable pour Aix, qui attire sans cesse de nouveaux habitants et visiteurs, contribuant à maintenir des prix immobiliers élevés et une économie de services florissante.

L'investissement dans les infrastructures (transports, universités, équipements culturels) soutenu par les collectivités locales contribue également à maintenir et à renforcer cette attractivité. Alors que Marseille a bénéficié de grands projets de rénovation urbaine et d'investissements pour son port et ses infrastructures de transport, Aix a privilégié la préservation de son patrimoine, l'amélioration de son cadre de vie urbain et le développement de son pôle universitaire et de recherche.

Les limites et les enjeux de cette richesse : une perspective équilibrée

Il faut noter que cette richesse, bien que bénéfique pour le développement économique de la ville, n'est pas sans enjeux. Le coût de la vie élevé, notamment le logement, peut rendre la ville inaccessible à des populations aux revenus plus modestes, posant des questions de mixité sociale et de logement. La pression foncière et immobilière est forte, menaçant parfois la préservation des espaces naturels environnants. Le taux de chômage, à 11,3% en 2021, bien qu'étant un chiffre global pour la commune, peut masquer des disparités et des difficultés d'accès à l'emploi pour certaines catégories de population.

Ces défis sont encore plus accentués à Marseille. Le taux de chômage y est plus élevé, atteignant 16,1% en 2021, reflétant des difficultés structurelles pour une partie de sa population active. La question du logement social, de la gentrification de certains quartiers et de la rénovation urbaine y est d'une ampleur différente. La richesse d'Aix crée une forme d'élitisme et d'exclusion par les prix, tandis que la richesse de Marseille est confrontée à des problèmes d'inégalités profondes et de ségrégation spatiale. Alors qu'Aix travaille à maintenir son homogénéité de niveau de vie, Marseille cherche à réduire l'écart entre ses quartiers les plus aisés et les plus défavorisés.

Cependant, les autorités locales à Aix tentent de trouver un équilibre entre le développement économique et la préservation de l'identité aixoise, en favorisant par exemple le logement social et en encadrant l'urbanisation. L'objectif est de concilier dynamisme économique et qualité de vie, pour ne pas transformer la ville en une enclave réservée uniquement aux très fortunés, même si la tendance est clairement à une polarisation par le haut.

En résumé, voici pourquoi Aix-en-Provence attire les gens riches, de Provence et d'ailleurs

La richesse d'Aix-en-Provence n'est pas le fruit du hasard, mais la confluence de plusieurs facteurs qui créent un environnement particulièrement propice à l'attraction et à la rétention des populations aisées. Voici les points clés qui expliquent pourquoi tant de personnes fortunées choisissent de s'y installer :

• Un héritage historique et culturel prestigieux : Ancienne capitale de la Provence, Aix-en-Provence jouit d'un patrimoine architectural exceptionnel (hôtels particuliers, fontaines, rues préservées) qui confère un cadre de vie raffiné et recherché, distinct de la dynamique plus populaire de Marseille. Ce cadre se paie cher et est synonyme de standing.
• Une qualité de vie et un art de vivre incomparables : La douceur du climat, l'ambiance provençale authentique, la richesse de l'offre culturelle (Festival d'Art Lyrique, musées, galeries), la gastronomie réputée et la proximité de la nature (Luberon, Sainte-Victoire) offrent un équilibre parfait entre dynamisme urbain et sérénité. C'est un luxe quotidien que la population aisée recherche activement.
• Un pôle économique de pointe axé sur le tertiaire supérieur : Loin de se limiter au tourisme, l'économie aixoise est portée par un important pôle universitaire et de recherche (Université d'Aix-Marseille), des entreprises innovantes dans l'aéronautique, le numérique et l'énergie (Pôle d'activités des Milles). Ces secteurs génèrent des emplois hautement qualifiés pour les cadres, les ingénieurs et les chercheurs, qui bénéficient de revenus élevés.
• Des revenus médians et une proportion de ménages imposés nettement supérieurs : Les données de l'INSEE confirment que le revenu disponible médian est significativement plus élevé à Aix-en-Provence qu'à Marseille et que la proportion de ménages imposés est bien supérieure à la moyenne nationale. Cela témoigne d'une concentration de hauts revenus.
• L'attraction des cadres supérieurs et professions libérales : La ville est un aimant pour les professionnels à forte valeur ajoutée, attirés par les opportunités de carrière locales, la possibilité de télétravailler dans un cadre idyllique, et un environnement stimulant pour l'éducation de leurs enfants.
• La destination privilégiée des retraités aisés : De nombreux retraités, souvent issus de régions plus chères (Paris par exemple), choisissent Aix pour sa qualité de vie, son climat, son offre de services de santé et son ambiance paisible. Ils apportent avec eux un patrimoine et un pouvoir d'achat importants, contribuant à l'économie locale.
• Un marché immobilier de luxe soutenu : Les prix immobiliers à Aix-en-Provence sont parmi les plus élevés de France. L'investissement dans la pierre y est perçu comme sûr et prestigieux, attirant des acquéreurs capables de s'offrir des biens de grande valeur, qu'il s'agisse de résidences principales ou secondaires. La demande soutenue pour ces biens de qualité maintient les prix à un niveau élevé.
• Une sécurité et une propreté perçues comme supérieures : Comparée à une grande métropole comme Marseille, Aix-en-Provence bénéficie d'une réputation de ville plus sûre, plus propre et mieux entretenue, des critères essentiels pour les populations aisées soucieuses de leur qualité de vie et de celle de leur famille.

En somme, Aix-en-Provence a su créer un écosystème où le cadre de vie idyllique, l'excellence économique et la sécurité se conjuguent pour attirer et conforter une population à fort pouvoir d'achat, faisant d'elle un bastion de la richesse en Provence.

Plus qu'une accumulation de capitaux, un art de vivre plébiscitée

En définitive, la richesse d'Aix-en-Provence est le résultat d'une alchimie complexe entre un héritage historique et culturel exceptionnel, une économie diversifiée et résiliente, une attractivité démographique ciblée et un certain art de vivre. Les données de l'INSEE confirment que cette aisance est structurelle, reposant sur une économie de services supérieure dynamique, une population active qualifiée et des revenus moyens et médians élevés. La comparaison avec Marseille révèle des trajectoires et des identités urbaines distinctes : Aix, la ville de la douceur de vivre et de l'excellence, attire les populations les plus aisées et les professions intellectuelles supérieures, tandis que Marseille, la métropole vibrante et cosmopolite, est un moteur économique plus large mais aussi le reflet d'inégalités sociales plus marquées.

Les gens sont riches à Aix-en-Provence non seulement par les capitaux qu'ils possèdent, comme le démontrent les chiffres sur les revenus et les emplois qualifiés, mais aussi par la qualité de vie incomparable qu'ils y trouvent. C'est la synergie de tous ces facteurs qui fait d'Aix-en-Provence une ville où l'aisance n'est pas seulement matérielle, mais aussi profondément liée à la beauté, à la culture et à la douceur de vivre provençale. Cette combinaison unique continue d'attirer ceux qui recherchent un cadre où la prospérité se conjugue harmonieusement avec le bien-être et l'épanouissement personnel, distinguant ainsi Aix-en-Provence comme une destination de choix pour une certaine forme d'opulence et de raffinement au cœur de la Provence.